
"Lei fieloua" est une des fêtes les plus populaires. Elle fait partie du cycle de Carnaval. Chantée en provençal, elle remonte probablement au Moyen-Age.
Paroles et musique ne sont pas les mêmes partout. Ainsi à Lançon, distant de Saint-Chamas d'une dizaine de kilomètres, costumes, paroles, musique, danse, défilé diffèrent sur tous les points des fieloua de Saint-Chamas, même le nom est différent ! "li fielouse" (les fileuses).
Lei fieloua est une fête à deux objectifs : fête des fileuses (li fieloua), fête du retour des beaux jours : la candeloi (la chandelle), la lumière, qui éclaire le chemin, retour du soleil après la longue nuit hivernale). L'erreur de beaucoup de folkloristes est de ne voir qu'une partie de cette fête : les fileuses, cela parce que li fieloua est une quenouille géante dont la pelote de laine est remplacée par une lanterne. A l'origine, "li fieloua" est une danse mauresque qui est très en vogue autour de la Méditerranée. Elle faisait partie des fêtes du retour de la nature à la vie après la longue saison de mort hivernale. Ces fêtes remontent à la plus haute antiquité et sont restées païennes malgré les persécutions et les interdits religieux. Les réjouissances carnavalesques descendent directement des réjouissances antiques.
L'Église a bien essayé d'imposer une liturgie de Carnaval avec le mardi gras et surtout la cérémonie du mercredi des cendres ouvrant sur les quarante jours du carême. Cela en vain, Carnaval et la mi-carême sont les points culminants d'une liesse populaire égayée par les plus importantes fêtes folkloriques. Les fieloua, fête des fileuses et du retour de la lumière, sont une manifestation de joie païenne.