24 avril 1916, L 'insurrection de Pâques 1916,
Parfois appelée les « Pâques sanglantes », est un chapitre marquant de l’histoire irlandaise. Les faits sont cantonnés aux villes de Dublin et d'Enniscorthy. Malgré tout, cet événement fait partie de la mémoire collective des Irlandais. L'insurrection est entreprise par les mouvements républicains mais, mal organisée et avec des effectifs trop peu nombreux, les insurgés comptent sur un soutien populaire qui ne se manifestera pas. Le résultat en est dès lors un retentissant échec militaire, mais, à la faveur de la répression féroce des Britanniques, cela devient un immense succès politique pour les nationalistes irlandais les plus radicaux, face aux nationalistes pacifiques et modérés.
Contexte historique : Le 1er août 1800, le Parlement d'Irlande siégeant à Dublin vote l'Acte d'Union (Act of Union) avec le royaume de Grande-Bretagne en un Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, ce qui entraîne sa suppression et le déplacement du siège de ses représentants à Londres, et crée une zone de libre-échange entre les deux pays. Cette situation n’est pas unanimement acceptée puisque le 23 juillet 1803, un soulèvement emmené par Robert Emmet contre la domination britannique attaque le château de Dublin.
L'insurrection : Le lundi de Pâques 24 avril 1916, 120 membres de l’Irish Citizen Army et 700 de l’Irish Volunteers Force défilent dans O'Connell Street à Dublin. Soudain, c’est la ruée et l’occupation de la Poste centrale, ainsi que de divers bâtiments stratégiques, tels le Mendicity Institute et les Four Courts (palais de justice), la biscuiterie Jacobs, les moulins Boland et la gare de Westland Row. Les chefs de cette action sont Patrick Pearse, James Connolly, Tom Clarke, Seán Mac Diarmada, Éamon de Valera et Joseph Plunkett ; Constance Markievicz dirige la brigade féminine de l’ICA. Des armes sont dérobées à l’armée britannique. Les femmes, de leur côté, amassent des vivres et des médicaments.